16
Nasaq

— Rends-toi à Nasaq, chez la vieille Elisha. Elle te guidera vers ton passé…

Alix s’était empressé de répéter la phrase transmise par télépathie à Zevin. Le Cyldias était maintenant convaincu que son père l’épiait. Mais pourquoi cette attention subite à son égard ? Ce ne pouvait être que pour récupérer Naïla puisque Roderick le surveillait déjà avant qu’elle ne disparaisse par le passage maudit. À moins que ce ne soit justement l’arrivée de la Fille de Lune qui ait contraint le père à s’intéresser au fils. Il lui faudrait tirer cette histoire au clair.

— Qu’est-ce qui te dit que ce n’est pas un piège ? s’enquit Zevin, soudain soupçonneux.

— Je ne crois pas, répliqua Alix, songeur. Si je me fie à sa colère, le jour du départ de Naïla, il a vraiment besoin qu’elle revienne. Il a donc tout intérêt à m’aider à aller la chercher le plus rapidement possible.

— Tu vas lui donner satisfaction ? s’écria Zevin.

Alix sonda les environs pour s’assurer qu’ils étaient seuls, avant de répondre :

— Il est hors de question que je lui livre Naïla. Mais je ne vois pas pourquoi je ne profiterais pas de ses conseils en attendant. Tout ce qui peut m’être utile est bienvenu.

— Tu ne crains pas qu’il perce à jour tes intentions ? s’alarma le guérisseur, qui s’inquiétait de l’apparition de ce nouveau joueur.

— Quand bien même, il devra patienter jusqu’à ce que je revienne pour régler ça. Ce qui me donne amplement le temps d’élaborer une stratégie…, termina Alix dans un demi-sourire rassurant. Allons donc trouver cette Elisha, que je sache enfin si je peux voyager vers d’autres mondes…

— Euh… Alix ? Je me demandais… Si tu peux réellement franchir les passages… Eh bien…

— Eh bien quoi ? le brusqua Alix, pressé de partir.

— Tu ne t’es jamais questionné sur toutes ces particularités qui te rapprochent davantage des Filles de Lune que des Êtres d’Exception ? Prends juste la prémonition, elle est censée être réservée aux Élues, aux Sages et aux Déùs, pas aux gars dans ton genre.

— Tu crois vraiment que je ne me suis pas rendu compte de l’étrangeté de mes dons ?

— Non ! Non, ce n’est pas ce que je voulais dire, se défendit Zevin, mal à l’aise. C’est juste que…

— Tu devrais comprendre mieux que quiconque pourquoi je n’ai pas envie d’en savoir plus sur mon père ou ma mère ou de repenser au rêve dont nous parlions la nuit dernière ! trancha Alix. Je ne suis pas certain que ce que j’apprendrais me sera bénéfique et j’ai déjà assez de difficulté avec ce que je suis sans en rajouter.

— Je…

Alix perdait patience. Il fit un effort manifeste pour rester calme.

— Quoi encore ?

— Que feras-tu si tu es vraiment un descendant d’Ulphydius ?

Zevin avait parlé à voix basse, craignant manifestement que l’impatience d’Alix grimpe encore d’un cran.

— Mon possible…, marmonna le Cyldias, cynique.

Puis, tournant les talons, il monta à cheval. Zevin comprit que le sujet était clos. Il enfourcha lui aussi sa monture et tous deux prirent la route vers l’est, espérant ne pas se tromper.

 

* *

*

 

Si le voyage se déroula sans incident notable, il fut cependant ponctué de récits étranges. D’autres voyageurs leur signalèrent qu’il y avait davantage de va-et-vient sur les routes depuis quelques semaines. En outre, plusieurs déplacements s’effectuaient de nuit, ce qui n’augurait rien de bon.

Pour la première fois depuis le départ de Naïla, le Cyldias douta de pouvoir aller à sa recherche ; il craignait de devoir rester sur la Terre des Anciens. Il était plus que probable qu’on lui confie une mission de la plus haute importance et il pourrait difficilement refuser. Uleric avait été trop silencieux dans les derniers jours pour ne pas bientôt se manifester. Alix devait donc se hâter d’obtenir des informations.

— Ton père ne t’a pas dit où, dans Nasaq, nous pourrions trouver cette Elisha ?

Zevin faisait la moue, peu intéressé à chercher. Le soir tombait, étendant des ombres inquiétantes sur la ville. Même en plein jour, Nasaq n’était pas des plus accueillantes. C’était une espèce de repaire pour les bandits et les mécréants de tout acabit. Ici, personne n’accordait d’emblée sa confiance et les bavards étaient plus rares encore que les Filles de Lune. Les rues étaient étroites, la plupart des habitations délabrées, les maisons de débauche légion et les tavernes remplies d’hommes pour qui le mot sobriété n’avait aucune signification.

— Non. Et nous ne commencerons nos recherches que demain matin. Il vaut mieux ne pas faire de vagues cette nuit.

— Et comment comptes-tu faire pour rester vivant jusqu’au lever du jour, dans une ville comme celle-ci ?

— Ce n’est pas parce que tu fuis Nasaq comme la peste depuis toujours que nous sommes tous comme toi. Suis-moi et tu verras que l’on peut dormir en sécurité, même ici.

— Tu as déjà fréquenté la vermine de Nasaq ? s’étonna Zevin.

— Mais bien sûr ! gronda Alix, excédé. Où crois-tu que je m’étais réfugié après mon départ définitif du château ? Il a bien fallu que je gagne ma vie ! Avec mes talents, je ne pouvais quand même pas me contenter d’être garçon de ferme.

Alix se tut un instant, avant de conclure :

— Je ne suis pas un ange, Zevin. Il commence à être temps que tu le comprennes…

— Je sais très bien que tu n’es pas un ange, répliqua le guérisseur, piqué au vif. Mais ce n’est pas une raison pour…

— Si, c’en est une, coupa Alix, et la meilleure que je puisse te donner. Dans un silence pesant, les deux amis empruntèrent plusieurs petites rues jusqu’à ce qu’ils se retrouvent au cœur de l’agglomération. Alix se rappelait chaque ruelle comme s’il était venu la veille. Il avait sorti son épée de son fourreau, la gardant bien en vue pour ceux qui le regardaient passer. Il n’avait pas du tout l’air amical avec sa barbe de plusieurs jours, ses cheveux défaits qui lui descendaient dans les yeux et ses vêtements sombres et déchirés.

Dans la pénombre grandissante, Alix esquissa un sourire. Il se demandait quelle tête ferait Dame Frénégonde quand elle le verrait apparaître à sa porte. Il ne doutait pas qu’elle soit encore de ce monde malgré les années écoulées depuis sa dernière visite, pas plus qu’il ne craignait qu’elle lui refuse son hospitalité. Les services qu’il lui avait autrefois rendus n’auraient pas trop d’une vie pour être remboursés. Perdu dans ses souvenirs, Alix en fut tiré par un cri.

— Hé, regardez où vous allez, jeune voyou !

Il sursauta lorsque son cheval fit un écart pour éviter une vieille dame qui traversait la rue. Cet incident ramena brutalement Alix à la réalité. Il se tourna pour glisser un mot à Zevin mais, à sa grande surprise, le guérisseur ne le suivait plus. Le Cyldias eut beau scruter la nuit et tendre l’oreille, il ne percevait que les habituels bruits de bagarres meublant le quotidien de la place. Alix jura entre ses dents ; il n’avait vraiment pas besoin de ce contretemps. Par-dessus tout, il craignait pour la sécurité de son compagnon. Zevin ne serait jamais capable de se défendre dans cet endroit où les règles n’avaient rien de commun avec ce qu’il connaissait.

Alix décida de se rendre chez Dame Frénégonde et d’y laisser sa monture. Il irait ensuite rendre une petite visite aux mécréants les plus susceptibles de le renseigner sur son compagnon et Elisha. Il soupira bruyamment ; ce n’est pas ce soir qu’il pourrait se coucher au chaud et en charmante compagnie… Alix franchit les deux derniers pâtés de maisons à pied, tenant la bride de son cheval, écoutant chaque murmure, chaque claquement de chaussures sur les pavés, chaque chuintement d’épée sortant de son fourreau ; on n’était jamais trop prudent à Nasaq. Il poussa finalement la porte d’une habitation sise au fond d’une ruelle encore plus sombre que les autres, confiant sa monture à un garde posté à l’entrée.

À première vue, l’endroit n’avait pas beaucoup changé depuis la dernière fois. Le Cyldias se retrouva dans un petit vestibule faiblement éclairé ; trois portes lui faisaient face, chacune percée d’une meurtrière. Il savait que trois paires d’yeux inamicaux l’observaient. Une seule fausse note et on laverait joyeusement son sang sur le carrelage au petit matin.

— Alors, tu te décides ? grommela une voix bourrue et antipathique.

Alix poussa un imperceptible soupir de soulagement. Il connaissait cette voix. Il avança lentement, sortant de l’ombre afin que son visage soit dans l’angle éclairé. Puis il sourit franchement, avec un soupçon d’arrogance. Il se tenait maintenant au centre de la pièce, jambes écartées, bras croisés sur la poitrine, sans la moindre peur dans son regard étoilé. La réaction ne se fit pas attendre.

La porte de gauche s’ouvrit sur un grand gaillard d’une trentaine d’années. Il avait les yeux d’un vert profond et les cheveux coupés très courts – fait plutôt rare dans ce coin de pays. L’ensemble lui donnait beaucoup de ce charme très utile auprès des femmes de la maison. Malheureusement, il ne l’utilisait pas toujours à bon escient. Sarel tendit les bras à son vieil ami. L’accolade fut longue ; les deux hommes avaient beaucoup partagé au fil du temps qu’Alix avait passé en pension dans la maison. Le Cyldias se demandait combien de personnes avaient la chance de voir la véritable nature de Sarel.

— Qu’est-ce qui t’amène dans les parages après tout ce temps, vieux frère ? Et ne viens surtout pas me raconter que je te manquais…

Alix éclata de rire tandis que la porte d’entrée s’ouvrait à nouveau. Sarel poussa le jeune homme dans la pièce et le suivit, refermant derrière lui en un temps record. Il jeta un œil par la meurtrière avant de revenir à son visiteur.

— C’est bon. Mes collègues s’en occupent. Donne-moi deux minutes pour prévenir que je quitte mon poste, puis nous irons voir Dame Frénégonde.

 

* *

*

 

— Veinard, va ! La patronne est tellement ravie de ton retour qu’elle t’a réservé la perle de la maison. Encore heureux que je sois de garde parce que je ne suis pas certain que j’aurais accepté que Nadja passe les prochaines heures à tes côtés alors que je suis dans les parages…

Alix eut un bref sourire de défi. Il est vrai que Dame Frénégonde l’avait accueilli chaleureusement, mais il n’avait guère de temps pour profiter de ses largesses. Le Cyldias exposa ses préoccupations à Sarel : retrouver Zevin et rencontrer une femme du nom d’Elisha. Le gardien proposa spontanément de lui donner un coup de main. Il connaissait la ville mieux que personne. Alix laissa son ami annoncer leur départ à la propriétaire et organiser son remplacement.

Ils quittèrent ensuite la maison close pour les rues sombres de Nasaq, un retour dans le passé pour Alix. Les deux hommes chevauchèrent rapidement vers la périphérie, là où les chefs de clan avaient leurs quartiers. Elisha y demeurait.

En chemin, Alix s’était souvenu d’un détail lui faisant croire que ceux qui étaient venus chercher Zevin savaient exactement ce qu’ils faisaient. Son ami lui avait un jour expliqué que les guérisseurs dégageaient une aura différente du commun des mortels, un peu comme les Êtres d’Exception et les Filles de Lune. Une personne aux pouvoirs particuliers pouvait les repérer à des kilomètres à la ronde. Quelqu’un ayant désespérément besoin des dons de Zevin avait dû percevoir son approche et avait choisi de l’enlever plutôt que de lui demander son aide. Il fallait que la situation soit urgente. Alix ayant fait part de son hypothèse à Sarel, ce dernier avait assuré que la voyante pourrait le renseigner aussi à ce sujet.

Il y avait peu d’animation dans ce coin de la ville comparativement au centre. Pas de ruelles sombres, ni de maisons entassées les unes sur les autres, plutôt de petites propriétés, avec des gardes rébarbatifs à l’entrée – quartier presque incongru par rapport au reste de la cité. La crème de la place en quelque sorte !

Alix resta en retrait pendant que Sarel conversait avec une jeune femme.

— Tu connais les règles, mentionna-t-elle à Sarel avant de lui faire signe d’entrer.

Une bourrasque de vent surgissant de nulle part souffla soudain sur les deux hommes qui furent un instant déstabilisés, puis une seconde porte s’ouvrit en grinçant de façon sinistre. Dans une grande pièce faiblement éclairée, une femme aux rides profondes était assise à même le plancher. Ses longs cheveux d’un blanc quasi iridescent s’étalaient autour de ses jambes repliées en tailleur. Ses mains reposaient bien à plat sur le sol, comme si la vieille femme puisait son énergie à même son environnement. Elle ne bougea pas lorsque les hommes s’approchèrent d’elle. Elisha prit quelques minutes avant de lever les yeux dans une profonde inspiration et de les poser directement sur Alix, qui éprouva alors une étrange sensation. Cette femme savait qui il était, il n’en douta pas un instant.

— Nous recherchons un jeune mage-guérisseur qui a probablement été enlevé à son arrivée dans la cité. J’ai pensé que vous seriez la seule personne apte à nous aider dans nos recherches, expliqua Sarel en s’inclinant légèrement.

Les deux hommes avaient convenu de cette entrée en matière au lieu de parler du père d’Alix. Mais Elisha ne broncha pas, fixant toujours Alix avec une concentration et une attention qui frisaient la fascination. Le Cyldias commençait d’ailleurs à ressentir un certain embarras. Il jeta un coup d’œil à son compagnon, qui haussa les épaules en signe d’ignorance. Cette contemplation passive sembla durer une éternité pour les deux hommes toujours debout au centre de cette pièce froide et inhospitalière. Puis la voyante daigna enfin porter une attention différente à ses visiteurs.

Sa bouche s’étira en un large sourire.

— Sois le bienvenu, Alix de Bronan…

Sarel écarquilla les yeux, alors que le Cyldias se réjouit plutôt de savoir qu’il pouvait accorder sa pleine confiance à la vieille femme qui l’avait spontanément appelé Alix.

— Sois rassuré, jeune guerrier d’un autre monde : ton compagnon est en sécurité. La personne qui l’a fait chercher a trop besoin de ses dons pour lui faire le moindre mal.

Il faudra probablement plusieurs jours à ton ami guérisseur pour mener à bien ce que l’on attend de lui. Ne t’inquiète surtout pas, il saura très bien se débrouiller.

Alix sentit le poids qui pesait sur ses épaules s’alléger. Il avait l’impression d’avoir failli deux fois plutôt qu’une en perdant Zevin quelques jours seulement après Naïla et il commençait à douter de ses capacités.

— Où est Zevin ? demanda Sarel.

La vieille femme tourna lentement les yeux vers lui, comme si elle avait oublié sa présence.

— En route pour l’une des demeures sises sur les rives de l’Anguirion…

Sarel recula involontairement d’un pas, les sourcils froncés.

— Mais…, commença Alix, son assurance à peine retrouvée menaçant de lui fausser compagnie à nouveau.

— Je sais ce que tu crois, mais détrompe-toi ! Il n’est pas en danger. Contrairement à ce que plusieurs s’imaginent, les berges de ce lac n’abritent pas que des dirigeants de la Quintius. Les hommes à la tête de cette religion ont aussi des femmes et des enfants qui ne partagent pas toujours leurs convictions, mais qui ne peuvent pas le dire haut et fort. Si son environnement immédiat peut te sembler hostile, je te répète qu’il est en sécurité…

Alix esquissa une moue dubitative. Il voulait plus que tout croire que la vie de Zevin n’était pas en danger.

— Comment pouvez-vous être certaine de ce que vous avancez ?

Sarel ravala un hoquet de stupeur en entendant son ami douter ouvertement des capacités de la vieille femme.

— Ce n’est rien, Sarel, le rassura Elisha. Ce jeune homme ne peut s’empêcher de toujours tout remettre en cause. C’est l’une des forces qui lui permettent de si bien s’en tirer dans le monde auquel il appartient. Il doit par contre continuer à s’interroger sur la suprématie dont se revêt un certain mage et se demander ce que son frère manigance depuis quelques jours…

Alix voulut riposter, mais la vieille lui intima le silence d’un index autoritaire.

— S’il est vrai que la vie de ce mage risque de s’éteindre avant que tu ne le démasques, la nouvelle quête de ton frère n’est pas près de s’interrompre…

Elisha sourit bizarrement avant de poursuivre d’un ton léger, sautant du coq à l’âne.

— L’aura de ton ami guérisseur est beaucoup plus puissante qu’il ne le croit et facilement repérable pour une personne douée. Un jeu d’enfant donc pour bien des résidants du lac Anguirion. Les pouvoirs de Zevin augmentent de jour en jour ; il aura besoin d’une protection spéciale lorsque les combats feront rage dans les Terres Intérieures. Ses dons seront une denrée que plusieurs voudront s’approprier. En attendant, inconsciemment, il perfectionne son art chaque fois qu’il en fait usage à bon escient. Il sera sous peu en mesure d’accomplir de grandes choses. Surtout s’il réussit à guérir la jeune Molly, ajouta la vieille à voix si basse qu’Alix n’était pas certain d’avoir bien entendu.

— Quand puis-je espérer le revoir ?

— Laisse-lui au moins trois jours avant de partir à sa rencontre. On ne l’empêchera pas de quitter les lieux s’il parvient à réaliser la prouesse attendue. Reviens me voir demain et je te parlerai de tes origines, puisque c’est ce que tu souhaites. C’est une trop longue histoire pour cette nuit…

Sur ces mots, Elisha reprit sa position d’origine et ferma les yeux, non sans avoir jeté un coup d’œil vers le mur à sa gauche. L’entretien était clos. Il ne leur restait plus qu’à retourner dans les bas-fonds de la ville et prendre un peu de repos avant le retour du jour…

 

* *

*

 

Au moment où Alix se demandait comment il parviendrait à éclaircir le mystère d’Uleric, ce dernier rendait son dernier souffle dans la douleur. L’hybride venu de Dual, et qui se faisait passer pour un Sage depuis près d’un siècle, perdit la vie aux mains mêmes de celui qu’il avait fidèlement servi pendant toutes ces années. Malheureusement, fort de quelques découvertes récentes, Uleric s’était risqué à jouer double jeu et s’était fait prendre. Malgré ses suppliques, Saul n’avait pas eu de pardon pour le serviteur qui s’était brusquement écarté du droit chemin de l’obéissance.

Accompagné de ses deux plus fidèles serviteurs, le sorcier encapuchonné contemplait d’un œil cynique le corps du vieil homme à ses pieds. Il n’avait qu’un seul regret : cet imbécile n’avait pas été capable de lui livrer la Fille de Lune maudite. Il allait devoir attendre que cette dernière revienne de Brume. Il n’avait pas envie de la traquer jusque-là, même s’il avait besoin d’elle. Brume était un monde trop différent des six autres pour qu’il coure ce genre de risque. De toute façon, beaucoup de travail restait encore à faire sur la Terre des Anciens et ailleurs avant que le jour de la grande offensive vienne enfin…

 

Le talisman de Maxandre
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